18mars
La liste des pesticides à surveiller évolue…
Air Breizh a lancé une révision de la liste des pesticides mesurés dans l’air en Bretagne, suite à une enquête menée en 2023 par la Chambre régionale d’agriculture. Celle-ci a mis en évidence que 54 des 73 substances utilisées localement ne sont pas incluses dans la surveillance nationale des pesticides.
Dans le cadre de cette révision, Air Breizh a adopté une méthodologie de hiérarchisation pour déterminer les pesticides à suivre en priorité. Quatre critères ont été pris en compte :
- La persistance des substances dans l’air et les sols,
- La volatilité des pesticides, c’est-à-dire leur capacité à se diffuser dans l’atmosphère,
- Les quantités utilisées dans les pratiques agricoles,
- Le danger potentiel pour la santé humaine, notamment leur toxicité.
Ces critères ont permis de classer les pesticides en trois catégories : hautement prioritaires, prioritaires et non-prioritaires.
Des substances à surveiller de près…
L’analyse a permis d’identifier 12 pesticides comme hautement prioritaires, nécessitant une surveillance renforcée. Parmi ceux-ci, on retrouve des substances bien connues comme le glyphosate, la terbuthylazine, et le dicamba. En plus de ces 12 substances, 24 autres ont été jugées prioritaires, nécessitant également un suivi particulier. Ces pesticides sont souvent utilisés en grande quantité en Bretagne et présentent des risques pour la santé publique et l’environnement.
Vers une surveillance plus fine dès 2025
Afin d’améliorer la détection de ces substances dans l’air, Air Breizh prévoit de mettre en place de nouveaux tests analytiques dès 2025. Ces mesures permettront une surveillance plus précise et adaptée aux spécificités agricoles locales. Un suivi des résultats sera effectué sur un an, avec une réévaluation prévue pour ajuster les priorités en fonction des données collectées.
Cette révision marque une avancée importante dans l’adaptation de la surveillance des pesticides aux enjeux environnementaux et sanitaires spécifiques à la Bretagne
Pour en savoir plus, consultez le rapport d’étude disponible ici