Le terme « dioxines » est un terme général qui désigne deux grandes catégories de composés portant de 4 à 8 atomes de chlore : les polychlhorodibenzodioxines (PCDD) et les polychlorodibenzofuranes (PCDF). Ces composés, appartenant à la famille chimique des hydrocarbures aromatiques polycycliques halogénés, ont une structure commune : deux noyaux aromatiques reliés par un ou deux atomes d’oxygène.
210 dioxines sont recensées, différant par le nombre et la position des atomes de chlore. Peu volatiles, les dioxines se retrouvent essentiellement sous forme particulaire dans l’atmosphère et peuvent être transportées sur de grandes distances. Les dioxines faiblement chlorées (congénères tétra- et pentachlorés) se retrouvent à l’état gazeux en plus forte proportion que les dioxines fortement chlorées (congénères hexa- à octachlorés). Les dioxines se déposent sous forme de gaz, ou de particules sèches ou humides, sur le sol ou à la surface des plantes. Elles sont présentes à l’état de traces dans tous les milieux (eau, air, sol, sédiments) (INERIS, 2006).
Les dioxines sont des sous-produits d’activités humaines qui se forment vers 300-350°C, en présence de dioxygène, de carbone et de chlore. Elles sont émises par différents procédés industriels faisant intervenir la combustion incomplète de dérivés aromatiques chlorés ou impliquant la synthèse de dérivés chlorés : incinération, fonderie, métallurgie….
La combustion de bois pour le chauffage résidentiel est également à l’origine d’émission de dioxines.
Dans une moindre mesure, elles trouvent leurs origines dans des processus naturels (éruptions volcanique ou feux de forêt) (AFFSE, 2003).
Leurs effets sur la santé
Les propriétés toxiques des dioxines dépendent du nombre et de la position des atomes de chlores. 17 congénères (comportant au moins quatre atomes de chlore en position 2, 3, 7 et 8) sont considérés comme étant les plus toxiques. La 2,3,7,8-tétrachlorodibenzodioxine (ou TCDD), est reconnue cancérigène pour l’homme par le Centre International de Recherche sur le Cancer.
Les trois voies d’exposition aux dioxines sont l’ingestion, l’inhalation, et l’absorption cutanée, l’alimentation représentant près de 95% de l’exposition globale. Une exposition à des teneurs élevées peut entraîner des lésions cutanées à court terme. Une exposition prolongée peut atteindre le système immunitaire, perturber le développement du système nerveux, troubler la fonction de reproduction.
Leurs effets sur l’environnement
Ces composés s’accumulent aussi dans la nature, en raison de leur très grande stabilité chimique et thermique. Leur caractère lipophile entraîne une accumulation dans les graisses, tout au long de la chaîne alimentaire. Leur demi-vie est en moyenne de 10 ans dans les sols (AFSSE, 2003).