26mars
Suite aux mesures de confinement instaurées depuis maintenant plus d’une semaine sur notre région comme sur l’ensemble du territoire, vous avez été nombreux à nous solliciter pour savoir quel était l’impact d’une diminution du trafic routier et des activités sur la qualité de l’air dans notre région.
En effet, depuis la mise en place du confinement en Chine, puis au nord de l’Italie, de nombreux médias ont communiqué sur l’amélioration notable de la qualité de l’air dans ces régions habituellement fortement impactées par des épisodes de pollution à cette période de l’année. Il semblerait donc normal que l’on puisse observer les mêmes constats et percevoir une amélioration notable et immédiate de la qualité de l’air, notamment au sein des grandes agglomérations. D’autres régions françaises souvent plus impactées que la nôtre ont également pu montrer une baisse significative de polluants en milieux urbains ou fortement industrialisés.
Point sur la situation en Bretagne
En Bretagne, des constats ont pu être observés depuis la semaine dernière, suscitant par ailleurs quelques interrogations légitimes au regard de l’augmentation simultanée des indices sur nos cartes ( 5 à 6/10) traduisant une dégradation de la qualité de l’air malgré la mise en place des mesures de confinement.
Il convient de rappeler ici que cette dégradation s’explique notamment par une météorologie défavorable à la dispersion des polluants dans l’atmosphère (et notamment des particules fines PM10 et PM2.5). En effet, au cours de la semaine passée, l’absence de vent et les conditions anticycloniques locales ont pu favoriser l’accumulation des poussières toujours émises localement par l’agriculture et le chauffage (dont le chauffage au bois), sur lesquels les mesures de restriction n’ont pas eu d’effet notable. Outre ces productions d’origines locales, s’ajoutent des réactions chimiques formant des particules dans l’atmosphère, des phénomènes de transfert et la remise en suspension des particules déposées au sol…
Pour rappel, cette période printanière est souvent propice à l’apparition des pics de pollution en Bretagne ! ( cf. Episodes d’avril 2019)
Le premier bilan de la qualité de l’air réalisé pour notre région après une semaine de confinement permet d’observer :
- Une baisse notable des teneurs en Dioxyde d’Azote (NO2) sur les stations trafics (situées à proximité des axes de circulation) dont les niveaux s’approchent de ceux mesurés aux stations de fond urbain,
- Une diminution bien moins marquée concernant les niveaux de Particules fines (PM10 et PM2.5) dont les sources sont multiples et variées.
La diminution du trafic sur cette première semaine de confinement n’a pas suffi à compenser l’augmentation des émissions particulaires dues au chauffage et aux activités agricoles (épandages).
Pour en savoir plus, consultez l’analyse comparative détaillée dans ce premier bilan régional !