25mars
Pourquoi cet épisode ?
Les conditions anticycloniques actuelles installées sur l’ouest de l’Europe favorisent l’accumulation de la pollution et la hausse des concentrations en particules fines.
Les niveaux de concentrations en particules fines PM10 sont aujourd’hui élevés sur la moitié nord de la France métropolitaine avec des dépassements du seuil d’Information-Recommandation (50 microgrammes/m3) dans plusieurs départements du Nord-Ouest de la France.
Des dépassements de seuil sont ainsi observés depuis hier sur le département de l’Ille-et-Vilaine mais également en Hauts-de-France, Ile-de-France et Normandie.
En Bretagne la dégradation de la qualité de l’air s’est étendue dès aujourd’hui à l’ensemble de la région et il est prévu que ces dépassements du seuil d’Information-Recommandation en PM10 persistent sur les 4 départements durant les prochains jours.
Cette situation de pollution particulaire devrait ainsi perdurer plusieurs jours consécutifs (justifiant le passage des procédures préfectorales en cours au niveau d’alerte sur persistance) du fait de la stabilité des conditions météorologiques (conditions anticycloniques, absence de vent) défavorables à la dispersion des polluants dans l’air.
Les sources à l’origine des épisodes de pollution particulaires sont multiples : trafic routier, industrie, chauffage résidentiel (du fait de nuits et matinées fraiches), et agriculture (émissions d’ammoniac). Notons par ailleurs que les flux en provenance du Nord-Est, apportent des masses d’air d’origine continentale chargées de particules qui contribuent également à cet épisode.
Source : Prev’air
Les particules fines, c’est quoi au juste ?
Les particules atmosphériques (PM : Particulate Matter) ont un fort impact sanitaire et environnemental.
La pollution particulaire via l’exposition de la population aux particules fines (PM2,5) est responsable d’environ 40 000 décès prématurés par an en France. Leur suivi réglementaire est basé sur la mesure de la concentration massique des particules (µg/m3). Cette surveillance est assurée en Bretagne grâce aux 10 stations de mesures équipées d’analyseurs de particules fines et réparties sur l’ensemble de la région.
La toxicité des particules est dépendante de leur taille (PM10, PM2.5, PM1) mais aussi de leur composition particulièrement complexe de par la multitude des sources d’émissions et des mécanismes de transformation physico-chimique.
Afin d’acquérir une meilleure connaissance sur l’origine des particules fines, tant en période d’épisode de pollution particulaire que sur le reste de l’année, des mesures spécifiques de la composition chimique des PM sont réalisées à Rennes au niveau de la station urbaine de fond Pays-Bas.
Pour en savoir plus sur la composition chimique des particules fines, veuillez consulter le dernier rapport d’étude (bilan 2020) sur le sujet et la synthèse associée.
Comment rester informé sur la qualité de l’air ?
- L’indice de la qualité de l’air ATMO : l’indice ATMO est un indice de communication qui donne une prévision de la qualité de l’air établie à partir des données mesurées /modélisées sur 5 polluants (l’ozone, le dioxyde d’azote (NO2), le dioxyde de soufre (SO2) et les particules en suspension (PM10 et PM2.5)) et suivant des seuils spécifiques alignés sur les seuils de l’indice européen de la qualité de l’air. Pour vous abonner à l’Indice quotidien, cliquez ici.
- Les épisodes de pollution : un épisode est déclenché à partir des données mesurées /modélisées sur 4 polluants (l’ozone, le dioxyde d’azote (NO2), le dioxyde de soufre (SO2) et les particules en suspension (PM10)) et selon des seuils spécifiques différents de l’indice ATMO. Lorsqu’un épisode est constaté ou prévu, des mesures préfectorales peuvent entrer en vigueur et des recommandations comportementales et sanitaires sont diffusées. Pour recevoir les alertes en cas d’épisode de pollution, cliquez ici.