Les Particules Ultrafines (PUF)

Origines

Les particules ultrafines (PUF), désormais prises en compte dans la nouvelle directive européenne bien qu’elles ne disposent d’aucun seuil réglementaire, sont les plus petites particules mesurables, avec une taille inférieure à 0,1 micron (100 nanomètres), comparable à celle d’un virus ou d’une molécule d’ADN. Ces dernières sont mesurées en nombre plutôt qu’en masse, de part leur taille infime, qui rendrait une mesure en masse insignifiante et non représentative de leur concentration dans l’atmosphère.

Elles peuvent constituer jusqu’à 80 % du total des particules.

Source : Atmo Nouvelle-Aquitaine                                     Source : Atmo Grand-Est

Les particules peuvent avoir une origine naturelle ou anthropique. Les sources naturelles incluent les feux de forêts, les poussières sahariennes, les éruptions volcaniques et les pollens. Cependant, leur origine anthropique est prédominante, principalement liée aux procédés de combustion tels que les émissions des moteurs à combustion interne, le chauffage domestique et la combustion de matières fossiles.

Cependant, concernant les particules ultrafines, l’origine anthropique est prédominante dont notamment  le trafic routier. Ces émissions, directement liées à la combustion des carburants fossiles et au frottement des freins et des pneus, contribuent fortement à la dégradation de la qualité de l’air, notamment en milieu urbain.

Les périodes froides aggravent également les pics de pollution, avec des niveaux de particules atteignant deux à trois fois ceux observés en temps normal. Cette situation est particulièrement préoccupante dans les zones urbaines et périurbaines, où le chauffage au bois s’ajoute aux sources de pollution existantes.

Effets sur la santé

Les particules ultrafines (PUF) présentent des risques sanitaires majeurs en raison de leur capacité à pénétrer profondément dans l’organisme. Contrairement aux particules plus grossières (PM10) qui se déposent dans les voies respiratoires supérieures, les PUF, de part leur taille infime, peuvent atteindre les voies inférieures et traverser la barrière pulmonaire pour entrer dans la circulation sanguine, et atteindre différents organes.

L’exposition à ces particules est associée à des troubles respiratoires et cardiovasculaires, des effets neurologiques, des complications périnatales et une altération du développement cognitif chez l’enfant, ainsi qu’à une augmentation du nombre de cancers et des décès anticipés.

Ainsi, une personne asthmatique va être plus sensible à la pollution, car outre la présence d’un terrain inflammatoire, l’élimination des particules au niveau de l’arbre bronchique va être plus longue et elle sera donc exposée plus longtemps.

De plus, des études publiées dans The Lancet Planetary Health (2022), ont montré que ces particules peuvent passer de la mère à l’enfant via le placenta, favorisant ainsi le développement des pathologies respiratoires dès la naissance.

Les PUF représentent donc une menace importante pour la santé humaine et un enjeu majeur de santé publique surtout dans les grandes agglomérations où les niveaux sont plus élevés du fait de la densité de population.

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