Fiche pratique
Thématique : Études
Documents : 1
Publié le : 24 mai 2018
La réduction de la pollution atmosphérique est devenue un objectif majeur compte tenu de son impact sur la santé, notamment par l’exposition aux particules. L’évolution réglementaire traduit donc cette priorité depuis plusieurs années d’autant que la France, comme d’autres pays européens, reste en procédure de contentieux tant sur les dépassements de seuils que pour la gestion des plans de qualité de l’air. Dans ce contexte et dans le cadre de l’appel à projet CORTEA (Connaissances, Réduction à la source et Traitement des Émissions dans l’Air) lancé par l’Ademe, le secteur de l’industrie extractive et tout particulièrement l’industrie du granulat, souvent associée à l’image d’une activité fortement génératrice de poussières, a souhaité pousser les investigations sur le sujet afin d’améliorer les connaissances sur les émissions de poussières produites par cette activité.
Après une première étude de même envergure réalisée en Provence-Alpes-Côte-D’azur (en partenariat avec plusieurs acteurs dont Air PACA), l’Union Nationale des Producteurs de Granulats (UNPG), accompagnée au niveau régional de l’Union Nationale des Industries de Carrières et Matériaux de Construction (UNICEM), a sollicité Air Breizh dans le cadre du projet EMCAIR (EMissions des Carrières dans l’AIR), pour la réalisation d’une campagne de mesures de particules à proximité d’une carrière bretonne.
Ce projet, également déployé sur deux autres régions (Pays de la Loire et Hauts de France), vise à répondre à quatre objectifs :
- Améliorer les connaissances sur la qualité de l’air,
- Optimiser les connaissances sur la granulométrie des particules émises,
- Affiner les facteurs d’émissions relatifs aux exploitations de granulats,
- Optimiser la pertinence des modèles de diffusion.
D’autres acteurs, techniques et scientifiques, ont également été sollicités.
Ainsi, le CITEPA (Centre Interprofessionnel d’Etudes de la Pollution Atmosphérique) a été chargé de travailler sur les facteurs d’émissions et de veiller ainsi à la cohérence de la méthode d’inventaire nationale.
Le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE) a pris en charge la partie analyse de la chimie des particules.
L’INERIS a participé en tant qu’expert sur la quantification des émissions et la modélisation.
L’ENCEM, bureau d’études et de conseils spécialisé dans l’environnement, a suivi le projet à travers la compilation et la diffusion des résultats.
Enfin, la réalisation des campagnes de mesures dans les trois régions que sont la Bretagne, les Pays de la Loire et les Hauts de France, a été confiée aux organismes en charge de la surveillance régionale de la qualité de l’air à savoir respectivement Air Breizh, Air Pays de la Loire et Atmo Hauts de France.
Concernant la région Bretagne, les campagnes ont été réalisées au niveau de la carrière le Valet à Iffendic (35), exploitée par la Société des Carrières de Brandefert (SCB). Ce choix a été réalisé par l’UNICEM Bretagne.
Les campagnes se sont déroulées en octobre 2016 et janvier 2017. Ce rapport présente le dispositif déployé ainsi que les résultats.