Fiche pratique
Thématique : Études
Documents : 1
Publié le : 07 oct. 2020
Mesure du carbone suie
Le carbone suie ou “Black Carbon (BC)” n’est pas réglementé dans l’air ambiant. Il fait partie des nouveaux polluants prioritaires à surveiller selon l’Anses.
Dans le cadre du programme national CARA, Air Breizh s’est doté fin 2018 d’un analyseur de carbone suie (AE33) installé à la station urbaine de fond Pays-Bas à Rennes.
Ce composant des particules en suspension est issu de la combustion incomplète de matière carbonée (charbon, pétrole, biomasse) et est particulièrement présent dans les particules fines PM2.5.
La mesure du carbone suie permet d’évaluer le BC issu de la combustion d’hydrocarbures (BCff) et celui issu de la combustion de biomasse (BCwb). Il est ensuite possible de caractériser la nature chimique des particules en estimant la contribution de chacune des deux principales sources de combustion à la concentration en PM10.
Résultats de la 1ère année
- En 2019, la moyenne annuelle mesurée en BC à la station Pays-Bas (Rennes) est légèrement inférieure à des sites de même typologie en France, le trafic (combustion d’hydrocarbures) constituant la principale source de carbone suie.
- L‘influence saisonnière pour la combustion de biomasse est marquée. En période froide, la fraction liée à la combustion de biomasse contribue à environ 23% de la concentration massique en PM10 contre 9% pendant la période estivale.
- La contribution du trafic routier dans la masse des PM10 reste globalement stable tout au long de l’année.
Trois épisodes de pollution aux particules fines en 2019 ont été considérés afin de déterminer l’influence potentielle des 2 principales sources de combustion. La mesure du carbone suie peut ainsi permettre d’apporter des informations sur la nature des épisodes de pollution (sources de combustion).
Pour en savoir plus, le rapport complet est disponible en téléchargement ci-contre.
Perspectives
Afin de continuer à améliorer les connaissances sur les particules, la station Pays-Bas a été équipée en Janvier 2020 d’un analyseur (ACSM) qui va permettre d’analyser en temps réel la composition chimique des PM1 (particules ayant un diamètre < à 1 µm), dites submicroniques, en cinq espèces majeures (matière organique, sulfate, nitrate, ammonium et chlorure).