Fiche pratique
Documents : 1
Publié le : 25 janv. 2024
RAPPEL DU CONTEXTE
Lors de sa présentation en 2020, le projet de construction d’une chaufferie gaz, intégrée au Réseau de chaleur urbain Rennes nord Vilaine En’RnoV, a suscité des interrogations de la part des riverains du quartier au sujet de ses futurs rejets de polluants dans l’atmosphère.
Dans ce contexte, Air Breizh a réalisé plusieurs études début 2021, avant l’installation de la chaufferie, à la demande de Rennes Métropole, à savoir :
- Une comparaison des futures émissions estimées de la chaufferie avec les données issues de son Inventaire Spatialisé des Émissions Atmosphériques.
- Une campagne de mesure de la qualité de l’air avant la mise en service de l’installation (état initial).
- Une étude de dispersion des rejets de la chaufferie grâce à la modélisation, basée sur deux scénarios :
- un fonctionnement standard,
- un fonctionnement plus important dans le cadre de la prise en charge de l’arrêt de production de l’UVE de Rennes.
Les résultats de ces études ont déjà fait l’objet d’une publication, disponible ici.
La chaufferie Nord St Martin a été mise en service courant 2021.
Début 2023, Air Breizh a été sollicitée pour réaliser une nouvelle campagne de mesure, en phase exploitation afin de comparer les niveaux avant et après la mise en fonctionnement de la chaufferie. Cette comparaison avait pour objectif initial d’étudier l’impact des rejets de l’installation sur son environnement.
En raison d’une défaillance technique de la chaufferie lors de la période de mesure (1 mois, entre février et mars 2023), de nouveaux objectifs ont été définis pour cette campagne :
- Période du 17/02 au 16/03/23 – chaufferie à l’arrêt : mise à jour de l’état initial réalisé en janvier/février 2021
- Période du 17/03 au 30/03/23 – chaufferie en fonctionnement – seules les mesures en continu ont été prolongées sur un site : analyse partielle de l’impact de la chaufferie.
En raison d’un régime de fonctionnement partiel de l’installation (demande de chauffage moins importante à cette période), une nouvelle campagne de mesure devra être réalisée dans des conditions normales de fonctionnement de la chaufferie.
RÉSULTATS
Mise à jour de l’état initial (chaufferie à l’arrêt)
Sur la zone d’étude, les concentrations en NO2 les plus élevées ont été mesurées à proximité des grands axes routiers (avenue Charles et Raymonde Tillon et rue de Saint-Malo). Les niveaux de NO2 mesurés à proximité de la chaufferie sont faibles, dans le même ordre de grandeur que ceux du point témoin (10 à 14 µg/m3).
Les concentrations en CO les plus élevées semblent correspondre aux périodes où le chauffage résidentiel est important (le matin et le soir). A noter que le monoxyde de carbone n’avait pas fait l’objet de mesures en 2021.
Les données collectées du 16/02 au 16/03/23 pendant l’arrêt de la chaufferie constituent un nouvel état initial de la qualité de l’air dans le secteur, qui pourra être pris comme référence pour étudier l’impact des rejets de l’installation sur son environnement. Ce nouvel état initial est cohérent avec l’état initial réalisé en 2021.
Etude partielle de l’impact de la chaufferie (chaufferie en fonctionnement)
Les résultats sont donnés à titre indicatif car la période de fonctionnement de la chaufferie (9 jours) est limitée pour quantifier l’impact de l’installation. De plus, les conditions météorologiques pendant la période de mesure étaient défavorables à l’exposition du camion laboratoire aux rejets de la chaufferie (condition de vents).
Les valeurs mesurées lors du fonctionnement de la chaufferie ne font pas état d’une augmentation des concentrations en dioxyde d’azote ou en monoxyde de carbone à proximité.
Cette campagne a permis de mettre à jour l’état initial. Afin de quantifier de façon plus représentative l’impact de l’installation, nous recommandons de reconduire la campagne sur la même période lors d’un prochain hiver, avec un régime de fonctionnement normal de la chaufferie .
Pour en savoir plus, consultez le rapport d’étude en téléchargement ci-contre.