Etat initial de la qualité de l’air à l’aéroport de Rennes Saint-Jacques (35)

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Fiche pratique

Thématique : Études

Documents : 1

Publié le : 03 mars 2023

Pourquoi cette étude ?

Cette étude de la qualité de l’air a été demandée par la Société d’Exploitation des Aéroports de Rennes et Dinard (SEARD) pour alimenter l’état initial de l’environnement sur le périmètre de l’aéroport de Rennes Saint-Jacques.

Cet état initial du site permettra à terme de guider la SEARD dans la programmation et la conduite de tout type d’évolution de la plateforme aéroportuaire, en assurant la bonne prise en compte des enjeux environnementaux.

Cette étude s’appuie sur les études de qualité de l’air antérieures commandées par l’aéroport de Rennes en 2016 et 2017. Dans un premier temps, les résultats de la nouvelle campagne de mesure de la qualité de l’air sont présentés et interprétés dans le rapport en PJ (Volet 2 de l’état initial).

Deux campagnes de mesure ont été réalisées à des saisons différentes de l’année, couvrant un minimum de 8 semaines sur l’année (soit 14% de l’année, conformément aux Directives européennes 2008/50/CE et 2004/107/CE) :

  • 1ère campagne, saison hivernale : du 17/02 au 17/03/2022 ;
  • 2nde campagne, saison estivale : du 02/05 au 30/05/2022.

La seconde partie du rapport présente les résultats des calculs de l’inventaire (Volet 4 de l’état initial). Il permet d’avoir un premier diagnostic des rejets de polluants atmosphériques liés aux activités aéroportuaires, d’informer les habitants et de réaliser une comparaison entre les rejets de l’aéroport de Rennes (35) et ceux de Nantes Atlantique (44). Les émissions des aéronefs calculées dans le cadre de l’inventaire spatialisé des émissions atmosphériques (ISEA – v4) ont été intégrées à l’étude. Une partie consacrée à un scénario 2025 est disponible dans le volet 4 partie 3.

Quels sont les résultats ?

Mesures de la qualité de l’air

Conformément aux objectifs fixés pour ce volet terrain, des mesures de la qualité de l’air ont été réalisées en 2022 sur la plateforme et dans les alentours afin de caractériser l’exposition des riverains. En premier lieu, il est important de rappeler que les résultats de cette campagne sont associés à un niveau de trafic aérien qui reste bien inférieur à celui d’avant la crise sanitaire de 2020.

Les niveaux enregistrés en particules (PM10 et PM2,5) et en dioxyde d’azote (NO2) sur la plateforme sont proches des niveaux de fond mesurés à Rennes. Les mesures se caractérisent toutefois par des pics ponctuels (quelques dizaines de minutes) en lien avec la circulation des avions sur la plateforme. Les mesures en NO2 dans le voisinage de la plateforme sont également proches du bruit de fond. Les variations observées témoignent de sources additionnelles dans le secteur d’étude (trafic routier notamment).

Ces mesures pourront être renouvelées en cas d’augmentation significative du trafic aérien et d’un éventuel retour à une situation ‘normale’.

Pour le carbone suie, des mesures en continu sur un pas de temps horaire seront à privilégier pour faciliter la caractérisation de l’impact du trafic aérien.

Bilan des émissions et scénarios

Il ressort de cette étude que les sources principales d’émissions de gaz à effet de serre proviennent à 92% des mouvements des aéronefs, s’en suit le trafic routier avec 4% et les engins de pistes avec 1%. Les mouvements des aéronefs restent la source principale des émissions de polluants de la plateforme aéroportuaire.

En ce qui concerne les émissions de polluants atmosphériques réglementés, 92% des émissions du carbone suie, 95% des émissions de NOx et 94% des émissions de particules fines (PM10) sont issues des mouvements des aéronefs. Le stockage et la distribution d’hydrocarbures est responsable de 11% des émissions de COVNM.

Par ailleurs, le scénario imaginé pour 2025 montre une baisse des émissions de l’ordre de 30% par rapport à l’état initial. La réduction du nombre de mouvements semble être un facteur prédominant pour diminuer les émissions, et ce façon considérable. C’est donc sur cette source que les principales actions devraient être menées pour réduire les émissions.

Figure 1 : Répartition sectorielle des émissions des GES Scope 1 de l’aéroport.

Le rapport complet est disponible en téléchargement ci-contre.