Fiche pratique
Thématique : Études
Documents : 1
Publié le : 29 oct. 2021
Pourquoi ces mesures?
Soucieux de la qualité de l’air dans sa localité du fait notamment des rejets atmosphériques de l’usine de déshydratation Coopedom et faisant suite à plusieurs interrogations à ce sujet de la part des habitants, la mairie a sollicité Air Breizh pour mener une campagne de mesure.
A la demande de la municipalité, les mesures ont été ciblées sur les composés susceptibles d’être émis par l’usine de déshydratation.
Les objectifs de ces mesures étaient les suivants :
- Réaliser un nouvel état de la qualité de l’air après celui réalisé en 2008 ;
- Etudier l’impact éventuel des rejets atmosphériques de l’usine de déshydratation Coopedom.
La campagne s’est déroulée pendant 4 semaines du 15/10 au 16/11/2020. Il s’agit de la période de l’année lors de laquelle l’activité de l’usine est la plus importante en lien avec le séchage du maïs.
Le protocole de mesure : sites et période de mesure
Trois sites, répartis autour de l’usine, ont fait l’objet de mesure. Plusieurs techniques de mesure et de prélèvement ont été mises en œuvre en fonction des recommandations en vigueur. Parmi celles-ci, un camion laboratoire, équipé d’analyseurs en continu, a été mis en place proche de la mairie.
A la demande de la municipalité, la période de mesure a été retenue durant l’automne 2020. Il s’agit d’une période où le régime d’activité de l’usine est important en raison du séchage des récoltes de maïs. Ainsi pour l’année 2020, 50% de la production annuelle a été concentrée sur les mois de septembre et octobre.
Répartie sur les mois d’octobre et novembre, soit en fin de période de séchage du maïs, la période de mesure a rassemblé différents régimes de production de l’usine ce qui a facilité l’analyse de l’impact de ses rejets : séchage du fourrage du 15/10 au 31/10, arrêt du séchage du 01 au 12/11 et séchage des granulés bois du 13/11 au 16/11.
La corrélation des données de production communiquées par l’exploitant, avec les conditions météorologiques, a permis d’analyser spécifiquement l’impact des rejets de l’usine.
Résultats des mesures
- Une baisse des niveaux de dioxyde de soufre
Contrairement à la précédente campagne de 2008, les niveaux de dioxyde de soufre sont restés faibles durant la campagne (moyenne inférieure à 1 µg/m3). En 2008, des pics atteignant près de 60 µg/m3 avaient été mesurés lorsque les vents provenaient du site Coopedom.
Selon l’exploitant, cette amélioration pourrait s’expliquer par la diminution progressive de l’utilisation du charbon pour les lignes de séchage de l’usine.
- Un impact marqué pour les particules fines PM10
Sur le point de mesure proche de la mairie, des pics récurrents, d’amplitudes significatives, ont été observés pour les PM10 pendant le fonctionnement des lignes de séchage de l’usine, lorsque le point de mesure se trouvait sous l’influence des émissions de celles-ci.
La valeur limite journalière (fixée à 50 µg/m3) a été approchée durant la campagne de mesure. Il est fort probable que celle-ci soit dépassée en période plus défavorable (niveaux de fond plus élevés).
Le niveau moyen sur la campagne a été de plus de 40% supérieur à celui enregistré simultanément sur le site de fond urbain de Rennes.
Les perspectives
La campagne a volontairement été réalisée lors d’une période d’activité soutenue de l’usine Coopedom. L’analyse des données selon différents régimes d’activité a montré qu’en l’absence de fonctionnement des lignes de séchage, les concentrations rejoignaient les niveaux de fond mesurés sur d’autres sites de typologie identique.
Pour cette raison, Air Breizh a recommandé de réaliser un suivi en continu des particules sur une période d’un an, ce qui permettra de déterminer le niveau moyen annuel d’exposition de la population et de le comparer aux recommandations en vigueur.
Le rapport complet est disponible en téléchargement ci-contre.